sa 06.10 18h | films
Jaillissement, 1991, 30’
Un film de Raoul Sangla
Elisabeth Schwartz restitue et revisite des danses d’Isadora Duncan. Elle interprète une chorégraphie plus personnelle, inspirée par l’oeuvre de Rodin.
Madeleine Lytton, une danseuse du XXe siècle, 2000, 52’
Un film de Nicolas Villodre
Française d’ascendance anglaise, Madeleine Lytton est danseuse, chorégraphe et pédagogue. Dès ses six ans, elle a connaissance du répertoire chorégraphique d’Isadora Duncan par l’intermédiaire de sa fille adoptive la plus fameuse, Lisa Duncan, et pendant dix ans, elle fait partie de tous ses spectacles en France comme à l’étranger. En 1941, c’est la guerre. Madeleine Lytton est à Londres. Elle prend des cours de danses de caractère, russe et espagnole, avec Elsa Brunelleschi, elle-même formée par Cecchetti. Elle commence son métier de danseuse auprès de publics civil et militaire. Fervente gaulliste, elle se porte volontaire en 1944 pour participer à la Libération de la France, intègre le Théâtre aux Armées (ENSA) dans le sillage de la Division Leclerc.
En 1951, elle est soliste au Festival de Delphes et se produit dans les théâtres antiques de Patras, Rhodes et Athènes à Hérode l’Attique. Elle est également soliste au Festival des Nuits de Bourgogne, grâce à Madeleine Chavanon, au Festival de Besançon auquel elle participe avec le quatuor Lily Laskine, puis au Festival de Nîmes où elle danse sur une musique de Georges Delerue. En 1952, elle passe avec succès une audition pour intégrer le Grand Ballet du Marquis de Cuevas qui participe au tournage du film Carrousel napolitain. Madeleine Lytton reconstitue, de 1975 à 1985, des danses du Moyen Âge et de la Renaissance représentées au Palais synodal de Sens, à la Cathédrale Saint Michel et Gudule de Bruxelles, et à celle de Chartres. En 1990, elle danse au Café de la Danse à Paris dans le spectacle Solos de femmes.
Rappelons quelques-unes de ses conférences et interventions artistiques : au Sadler’s Wells (1978-79) où elle participe à un spectacle sur la danse moderne avec les danseuses du London Contemporary Ballet Theater, au Comité national de la danse de l’Unesco (1982), à l’Oudekapel de Jetty Roels (Gand, 1981-83), au Festival de danse de la Sorbonne (1983), au Ballet Joseph Russillo (1982), au Salon de la danse (1985-89), au Conservatoire de Dijon (1986), aux universités américaines d’Oakland, de Harvard (1985) et de Californie (1987), à l’American Dance Festival et à la Fondation Gulbenkian de Lisbonne (1991). Enfin, Madeleine Lytton participe à des émissions de radio sur France Culture (1988), Présence Protestante (2004), France Inter (1990) et RFI (1990).
En 1987, elle se rend en Californie où elle est engagée avec Lori Belilove sur le film de Dayna Goldfine et Dan Geller : Isadora Duncan, Movement from the Soul , qui a été tourné dans les lieux mêmes où cette grande figure de la danse a vécu son enfance.
Madeleine Lytton fonde son école de danse à Paris en 1950 et elle y enseigne pendant près de cinquante ans.
En 2007, sur la suggestion de Claudette Joannis, Jane Bertoux, élève à l’École du Louvre, rédige un mémoire sur la carrière de Madeleine Lytton, notamment sur les trois techniques qu’elle a enseignées : le style Isadora, les danses de caractère, les danses médiévales et de la Renaissance, du 13e au 16e siècle.
Texte : la cinémathèque de la danse
Projections avec la cinémathèque de la danse
