Dans le cadre de ses Lectures Multiformats, le Théâtre du Galpon accueille le premier projet de la Compagnie L’Hydre Folle : une mise en voix originale des nouvelles de Florence Heiniger parues aux Editions Luce Wilquin en 2011.
Dans ce texte, les mots dansent pour dénoncer des actes très durs ou dessinent des choses plus futiles, toutes aussi nécessaires à la vie. Ils deviennent une matière, un son, une couleur, un rythme pour dénoncer le pire dans une énergie jubilatoire.
Florence Heiniger dépeint des femmes mutantes, simples, agressives, fantasques, mais si réelles... Pour lutter contre le silence forcé des autres femmes, elles prennent la parole dans le plaisir des mots.
La comédienne Martine Corbat met en voix, en jeu et en sons ce texte et raconte ainsi des êtres qui, dans la fêlure de leur parcours, résistent toujours aux brûlures d’une frontière, d’une violence, d’un abus ou d’un charme.
Femmes en guerre et en amour de la vie, qui jamais ne baissent la tête. Elfes, guerrières, un peu sorcières, elles insufflent un sens vital et charnel à la terre, leur terre :
« Elle faisait de grands gestes de peintre, les globules rouges devenaient pigments et le rouge dominant. Sur ces surfaces de corps apprivoisés, la matière était caresses, l’exaltation écarlate : là où résonnait le silence, elle entendait le tragique, sa douceur hurlait, répondant à la violence latente de ses victimes ».

Texte et collaboration artistique Florence Heiniger
Lecture et mise en scène Martine Corbat | Batteur, percussionniste Julien Israelian | Concept scénographique et dessins Armando Locatelli
Régie son/images Martin De Buck | Régie lumières Jérôme Bueche
Graphisme Elise Gaud, Armando Locatelli | Administration/production Compagnie L’Hydre Folle