La compagnie de l’estuaire est fondée en mars 1995. Pendant six ans, la compagnie revendique la création collective. Dès 2001, c’est Nathalie Tacchella qui dirige les projets de création.
La compagnie a développé une identité artistique fondée sur la mise en poésie des phénomènes physiques, des relations que nourrissent les êtres entre eux et avec leur environnement. La compagnie crée des formes chorégraphiques qui se déclinent aussi bien dans les espaces publics scéniques que dans l’espace public urbain.

Les pièces de groupe de la compagnie traitent des notions d’équilibre, de constructions et de déconstructions, de solidarité. Comment les choses tiennent-elles en-semble ? Comment les gens vivent-ils ensemble ? Panneaux, planches ou plots en bois que les danseurs se passent, qu’ils organisent dans l’espace, qu’ils escaladent sont autant d’organisations précaires et éphémères, des petits arrangements avec le vivant qui donnent des débuts de réponses visuelles et sensorielles à ces questions.
Les petites formes, créées en collaboration avec la compagnie A Hauteur des Yeux sont des condensés de situations que l’on retrouve dans les pièces de groupe. Elles rendent toutes sensible la notion de confinement et de proximité entre le corps humain et celui des marionnettes.
Les projets artistiques ouverts de la compagnie de l’estuaire intègrent, de façon plus ou moins intense selon les contextes, élèves, enseignants ou habitants dans les processus de création.

Nathalie Tacchella dirige les projets de création de la compagnie de l’estuaire en étroite collaboration avec chacun des protagonistes. Son travail de création est nourrit de sa réflexion sur la place de l’artiste dans la cité. L’équipe de collaborateurs réguliers de la compagnie sont les danseuses et danseurs Marion Baeriswyl, Fabio Bergamaschi, Simona Ferrar, Ismaël Oiartzabal, Ambre Pini et Diane Senger, le scénographe et marionnettiste Padrutt Tacchella et la décoratrice Annie Peter Osman, le musicien Adrien Kes-sler, le créateur lumières Marc Gaillard et la costumière Marion Schmid. Alicia de la Fuente et Stefania Cazzato, toutes deux danseuses et professeures de danse collaborent régulièrement aux actions chorégraphiques en milieu scolaire. Les actions artistiques citoyennes sont menées avec Claire Goodyear, plasticienne. Enfin, la compagnie peut compter sur la collaboration de Laure Chapel, assistante de production.

La compagnie a inauguré le Galpon en 1996 avec Blizzard, pièce suivie de Cette nuit-là, Un fil de soie, Newton 1 2 3 et Les tables (bourse à la création SSA). Tierce a été créé au Galpon et présenté à la salle des Eaux-Vives, programmation de l’adc. Verdoliak a été créé en co-production avec Am Stram Gram, le théâtre, et a donné lieu à Verdoliak+, déclinaison pour la compagnie et des enfants des classes vaudoises. Les Gens des villes a été créé avec les structures sco-aires et socio-culturelles dans le quartier de la Jonc-ton à Genève ; le projet a donné lieu à une résidence artistique d’été sur un square du quartier et à des performances dansées aux équinoxes et solstices de la saison 2011-2012. Tosca Xd3r a été créé en co-production avec la compagnie A hauteur des Yeux en 2013, suivi de Forces, créé au Galpon et sa déclinaison Inlassablement, créé au MICR en 2014.

En 2015, la compagnie célèbre 20 ans d’activités artistiques. Pour marquer ce jubilé, la compagnie a présenté GO, une chorégraphie des territoires en avril 2015 au Galpon et sa déclinaison dans l’espace urbain, Cache-cache, présenté en novembre 2014 dans le quartier de la Jonction.