Une création musicale et visuelle, au cours de laquelle se révèle peu à peu une présence énigmatique, incarnée ou désincarnée par un unique danseur.

Le spectacle nous plonge dans le flot des pensées féministes de Molly Bloom qui défilent comme des paysages, dans un temps musical sphérique où des sections voient coexister simultanément plusieurs tempi, où la danse se dilate pour qu’émerge l’infini d’un silence malaisé, imposant, magnifique.

Comme dans toute œuvre artistique, la qualité d’énigme de la partition musicale est essentielle ; elle offre à l’interprète, au lecteur, aux créateurs d’époques ultérieures une pluralité de pistes de lectures et d’interprétation. Dans le cas de l’œuvre de Zimmermann, elle interroge les codes esthétiques et sociaux d’une culture européenne. Ces pistes conduisent les musiciens-acteurs et le danseur à travers la cinquantaine de pages composant la partition, en costumes de Don Quichotte, de Molly Bloom et d’Ubu-Roi, carnaval grotesque ponctué par un récitant muet : M-E-R-D-R-E !

Galerie photo©Stéphanie Friedli
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