Un forage chorégraphique de lucioles

Nous sommes au bord d’un puits sans fond.
Un corps tombe, une figure déborde, un visage glisse, une langue jaillit, un désir affleure, une danse sombre.
Un trou obscur et lumineux.
La plateforme chorégraphique au bord du vide irrigue de son sang noir les corps et figures métamorphiques de Pasolini. Leur danse et langue sensuelle, véhémente et iconoclaste puise dans le gisement sensoriel du désir, du rire et de l’anticonformisme. Le parfum qui s’en dégage est d’essence fantastique, mythique et rock.

D’après « l’oeuvre-somme » posthume de Pier Paolo Pasolini, Melissa Cascarino engage le corps des danseurs dans une extraction des expériences poétiques, sexuelles et politiques, une excavation de la chair empirique. La création creuse aussi dans la déstructuration et la digression continues qui délitent et construisent dans le même temps l’écriture écorchée, libre et acérée de PETROLE.

Une installation de 8 basses électriques et le levier-clef du pétrole dansé par les lucioles

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