Temps fort

Les événements publics du temps fort ont été annulés en raison de la fermeture des théâtres par arrêté du Conseil d’État de la République et canton de Genève.

La colère et la fureur à partager avec les publics, c’est pour plus tard.

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Les fractures révélées

La pandémie ne crée pas de situations nouvelles, mais révèle, voire stimule toutes les fractures de nos sociétés qui ont choisi depuis plusieurs décennies de favoriser le profit financier aux dépends de la solidarité.
Aux jours les plus forts des mesures sanitaires, beaucoup se sont pris à rêver que de cette catastrophe émergerait un monde plus juste, plus respectueux, plus inventif.
Aujourd’hui, l’on voit bien que non seulement ces plaies ne se cicatrisent pas, mais qu’elles donnent lieu, malgré les aides et soutiens financiers d’urgence, à un renforcement de notre société de contrôle et d’exploitation.
Nous voulons débattre ensemble sur ces radicalisations économiques, dialoguer et affirmer notre vision sur les impacts que ces ensembles de mesures ont et auront sur nos équilibres sociaux et sur les modes de production des artistes indépendants.

Le partage des sensibilités se vit par nos corps et leur représentation qui ont été et sont encore mis en question – parfois même mis en danger – par la pandémie.
Durant ces derniers mois, le travail relationnel de l’artiste qui fonde et donne sens à son activité a été amputé de sa présence au monde.
Les conséquences en sont parfois terribles. Non seulement sur le plan economico-professionnel, mais aussi et surtout dans la perception que l’artiste a de lui-même et la représentation que le monde se fait de l’artiste.

Ces contextes sociétaux nous incitent à questionner la valeur et les perceptions du spectacle vivant et les manières dont les artistes, les spectatrices et spectateurs peuvent résister aux tendances qui émergent : la dématérialisation, le contrôle et la méfiance, la peur, la colère et parfois l’impuissance face aux différentes fractures que révèle cette pandémie.
Plusieurs rendez-vous alimentent ces réflexions partagées entre les publics et les artistes. Réflexions que nous souhaitons fécondes et sans concessions.

Un pavé dans ta voyelle

Samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre.
Accrochage et vernissage dimanche 1er novembre

Atelier d’écriture et d’impression pour les adolescent.e.s et jeunes adultes
C-FAL et API en partenariat avec le Galpon
Explorer la colère en créant des slogans percutants et brefs, les
imprimant en grands formats et les exposant au vu et au su de tous !
Infos et inscriptions

 

Les Bacchantes – Une nuit de folie ordinaire
D’après Euripide

Du 17 au 29 novembre 2020

Création théâtrale – Gabriel Alvarez, Studio d’Action Théâtrale
Faire surgir une suite de paraboles polysémiques qui nous plongent
dans une vision d’un monde déchiré et parodique, marqué par le néant.
Infos et réservations

 

Colère et fureur au temps de la COVID

Samedi 28 et dimanche 29 novembre 2020

Rencontres – Avec les contributions de divers intervenantes et intervenants
et la participation des artistes programmés durant la saison
Deux jours pour dialoguer, questionner ou affirmer nos visions sur
les impacts temporaires et durables de la pandémie sur nos vies et pratiques professionnelles, mais aussi les perspectives de changements que nous pouvons imaginer.
Infos et réservations


Programmation et direction du projet
Gabriel Alvarez et Nathalie Tacchella
Administration, suivi de la production et de la programmation
Maike Rinne
Comptabilité et accueil billetterie Francisco Barreno
Direction et accueil technique Renato Campora
Accueil buvette Stéphanie Jousson, Magaly Bourquin et Eli Windisch Mugica


Le temps fort Colère et fureur est réalisé grâce au soutien annuel de la Ville de Genève avec qui le Galpon est conventionné.


Image © Jonathan Delachaux