Une performance kaléidoscopique dont émergent des paysages intérieurs

Peu à peu devient pourtant plus que songe, objet scénique évoquant le tableau vivant, réunit sur le plateau six musiciens et un choeur d’hommes qui interprètent une musique originale composée par Andrès Garcia.
La partition s’articule autour d’un poème qui résonne comme un Haiku et sert de leitmotiv tout au long de la pièce. Des constructions minimalistes côtoient un univers sonore électronique et accompagnent chansons pop et slams mélancoliques.
Les corps cherchent entre eux une complicité au travers de la musique et du mouvement orchestré par Gregory Stauffer et Manon Krüttli. Loin d’un concert figé les interprètes explorent un univers poétique qui évoque tantôt la temporalité des microgrammes, tantôt un monde fantasmé directement inspiré des textes de Walser.
Le dispositif scénique et les zones d’actions simultanées invitent à poser un regard curieux qui rappelle celui que Walser posait sur le monde, sans cesse attentif à l’insignifiant, aux détails, aux petites choses de la vie.

A l’aide du crayon, je pouvais mieux jouer, composer ; il me semblait que le plaisir d’écrire pouvait alors reprendre vie.
Robert Walser

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