Nous retrouvons notre anomalie sauvage
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Partager nos espaces de travail
Pendant deux mois et demi, la page d’accueil du Galpon s’est nommée Une scénographie de l’attente.
Et nous voilà de retour à notre anomalie sauvage, cernée par une autre anomalie, celle du futur social et économique des artistes. Que s’est-il donc passé durant ces drôles de semaines ?
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Les espaces intérieurs du Galpon ont été fermés au public. Les dernières représentations de A Merveille, ainsi que les cinq créations programmées, les ateliers pour les écoles et autres événements ont été stoppés dans leur essor. Nous nous sommes engagés à les programmer dans le courant de la saison prochaine, en leur donnant le temps nécessaire pour replonger dans leur processus de création.
Une fois le choc de la fermeture et des annonces de précautions sanitaires à peu près digérés, les espaces intérieurs du Galpon ont été ouverts aux artistes qui souhaitaient poursuivre leur travail, leur entraînement, amorcer un processus de recherche ou de création tout en respectant les précautions sanitaires. Ce travail permanent de l’artiste, nous le défendons sans relâche depuis la fondation du Galpon.
Quelques artistes et compagnies, dont deux des compagnies fondatrices, ont progressivement repris le chemin des espaces de création du Galpon et seront en mesure de présenter leur travail aux spectatrices et spectateurs dès le 18 juin.
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Quant aux espaces extérieurs du Galpon, ils sont eux aussi propices aux relations. La douceur des températures, le silence automobile, le chant des oiseaux, l’éclosion de la nature a incité de nombreuses habitantes et habitants à se promener, à se poser, à se rencontrer sur la terrasse du Galpon. Danse, discussions, yoga, jardinage, apéros improvisés, jeux de ballon sur la route libérée des véhicules ont été autant de moments d’échanges humains. Ainsi, autour du Galpon, il y avait des distances physiques entre les êtres, mais il y avait surtout une proximité sociale, du lien humain, spontané et bienvenu.
À l’intérieur du Galpon, protégés des sirènes numériques, plongés dans la matière des corps et de la parole, nous renouons avec notre Anomalie sauvage et continuons à travailler le « nous« .
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Après cette fermeture publique de près de 3 mois et avant de plonger dans la saison 2020-2021, nous sommes très heureux de vous convier à renouer avec les arts vivants, expérience du « nous ».
La jauge a été réduite, les précautions sanitaires sont mises en place et nous demandons aux spectatrices et spectateurs de continuer d’adopter une attitude responsable et solidaire : respecter les distances physiques, renoncer aux poignées de main même après les avoir soigneusement lavées, tousser et éternuer dans le creux du coude.
Une scénographie de l’attente
26 mai 2020 : texte d’accueil du site
25 mai 2020 : Courrier adressé au Conseiller fédéral Alain Berset et textes des compagnies cofondatrices
25 mai 2020 : Mouvement La Culture Lutte au Conseiller fédéral Alain Berset
25 mai 2020 : Fédération Romande des Arts de la Scène au Conseiller fédéral Alain Berset
14 avril 2020 : le piège
14 mars 2020 : annulation, mesures de précautions
Avant d’accueillir les spectatrices et spectateurs au Galpon dès le 18 juin
Depuis le 29 mai, nous participons modestement à l’action de la caravane de la solidarité. Nous préparons et servons du café et du thé aux personnes qui attendent dans la longue file qui les mène aux Vernets.
Des courts moments d’échanges, une goutte dans cet océan de précarité.